L'Automne Schielien Principalement connu pour ses portraits de nus à la touche nerveuse et aux formes anguleuses, les paysages d’Egon Schiele se retrouvent placés au second plan. Pourtant, en étudiant de près le personnage qu’est Schiele, nous nous rendons compte de l’évidence que représente cette thématique à ses yeux. Fasciné par la déchéance que l’automne vient inscrire dans la nature, les plantes fanées comme les bourgeons qui émergent à l’aube du printemps, sont deux thèmes clefs du travail de Schiele. Ils vont lui permettre de créer des paysages intimes où la sensibilité prend le pas sur le rationnel. Comme Klimt et Kokoschka, Schiele concède à l’art la mission de dénoncer les vérités de la nature humaine. Kokoschka et Schiele vont tenter de démontrer qu’un paysage, autant qu’un portrait, a la capacité d’exprimer les mêmes vérités. Si, à la fin de l’année 1909, Oskar Kokoschka et Max Oppenheimer font de l’expressionnisme le courant...