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Affichage des articles du 2020

Daniel Buren, New York, 1970

https://danielburen.com/images/exhibit/65?ref=personal&year=all L’œuvre que j’ai choisi de vous présenter est un ensemble de photographies, dans lesquelles nous retrouvons un motif identique. Peut-être connaissez-vous déjà ce motif, qui occupe la Place du Palais-Royal à Paris depuis 1986. Ce motif constitué de bandes verticales est devenu, dès la fin des années 60, la marque de fabrique de cet artiste français auquel nous nous intéressons aujourd’hui. Avez-vous deviné son nom ? En effet, ce motif de bandes rayées à intervalle régulier de 8,7 cm (l’écart moyen entre les deux yeux) est caractéristique du plasticien Daniel Buren, né en 1938. Il l’a découvert en 1965 sur un tissu lors d’un détour par le marché. En 1968, ce motif devient le sien, et il l’appelle son outil visuel. C’est avec cet outil que depuis 50 ans, Buren tente une remise en perspective perpétuelle de l’environnement dans lequel il l’insère. L’artiste se positionne contre la peinture, c’est parce que selon lui, elle

Soirée d'inauguration de la Fab d'Agnès b.

Place Jean-Michel Basquiat, 13 e arrondissement de Paris, 18h25. En ce jeudi 31 janvier 2020, j’ai la chance d’entrer dans la Fab d’Agnès b., la très célèbre styliste, pour participer à l’inauguration de sa fondation, dont l'ouverture au public est prévue le dimanche 2 février de 14h à 18h. Agnès b. est bien sûr là, toute souriante. Elle va d’un invité à l’autre à travers la foule venue assister à ce nouveau départ pour l’art contemporain. Quand je me suis retrouvée devant elle, face à des photographies de Martin Parr, c’est avec beaucoup d’humilité que je l’ai saluée, remerciée et félicitée pour ce nouveau projet qui déjà, connaît un succès. Parce que c’est elle, parce qu’elle est Agnès b., nous ne pouvons être étonnés ni de l’accrochage ni du choix des œuvres. En effet, la styliste donne à voir un accrochage très élégant, avec des œuvres d’artistes de tout horizon ainsi qu’une grande diversité des médiums, reflétant l’éclectisme qui caractérise son goût. On sent que cette

François-André VINCENT, La Mort de Caton, 1771-1775, huile sur toile, 60 x 45,5 cm, musée Fabre, Montpellier

En entrant dans ce tableau, ce sont les bras inanimés de l’homme qui nous saisissent, au sol, au premier plan. Étendu, le crâne au sol, corps héroïque immobile, il est sur le dos. Sa jambe gauche est encore mêlée aux draps rouges du lit d’où il vient de tomber. Cet homme au visage maintenant apaisé, est l’auteur d’un crime  : le sien. Cet homme, c’est Caton d’Utique. Homme politique, allié de Pompée et de la République romaine. Face à la victoire des partisans de Jules César à Thapsus, en 46 avant Jésus-Christ, Caton se porte un coup de glaive dans l’abdomen à l’âge de 49 ans, ne pouvant plus supporter les victoires de son adversaire, également adversaire de la République. Caton, homme politique passionné, engagé, ne veut plus être témoin de la montée en puissance de César qui préfère le pouvoir au peuple. Mais comment cet homme politique en est-il arrivé là ? Caton était le symbole de cette République romaine prospère : tribun de la plèbe, il prenait visiblement très à cœur s